LA DRÔME PROVENÇALE

Je croyais, pour en avoir entendu parler seulement en faisant des recherches sur internet sur la Drôme provençale, que cet endroit n’était guère connu. À voir la fréquentation de Roussillon par les touristes un 22 septembre, je me suis rendu compte que je m’étais largement fourvoyée.

Il y a longtemps cependant, alors que j’étais encore sous Windows, j’avais reçu un diaporama contenant des clichés de toutes les régions du monde réunies sur le sol français. Malheureusement c’était dans les années 2000 et je ne l’ai pas récupéré quand j’ai changé de système informatique en passant au Mac.


« pour les amoureux de la nature et les explorateurs en quête de trésor

« Un incontournable du Luberon à découvrir sans plus attendre tout au long des saisons et une aventure à vivre uniquement dans le Luberon au pays enchanté.

Pour avoir découvert grâce à une très récente série télévisée française les ocres de Provence, traitement arrêté à une période relativement récente (les années cinquante), nous avons pris la route ces deux jours derniers afin de visiter la Drôme provençale et plus particulièrement Rustrel et son Colorado ainsi que St Saturnin-sur-Apt et Roussillon. En fait, Colorado signifie couleur en espagnol même si les lieux font furieusement référence à l’état américain homonyme. Des anciennes carrières d’ocres en plein air aux allures de canyon, des reliefs impressionnants et sensationnels sous forme de cheminées de fées font du Colorado de Rustrel un lieu unique en France. Un vrai décor de carte postale grandeur nature sublimé par une belle palette de couleurs passant du jaune au rouge vif sous le soleil éclatant, avec pour fond un beau ciel bleu que l’on ne trouve que dans le sud. Comme le dit le site qui lui est consacré : c’est un camaïeu d’ocre renversant pour un dépaysement total et par là un incontournable du Luberon que nous avons adoré découvrir.

D’ailleurs nous nous sommes amusés avec Jean-Louis à envoyer les clichés à notre fils et à nos petits enfants en signalant que nous étions partis (re)découvrir le Colorado sans tambour ni trompette. Comme nous avions découvert ces mêmes grands Espaces américains à la fin du siècle dernier, j’ai pu constater que l’illusion est totale et en tout cas à l’échelle humaine. Ils se sont montrés sidérés de voir qu’un tel lieu existait en Provence alors qu’ils avaient fait des milliers de km pour voir les Grands Parcs américains.

S’agissant d’un site hyper protégé, le Colorado se visite uniquement à pied. Deux boucles permettent de parcourir et découvrir ce décor exceptionnel, comptez entre 1h à 2h de marche. Les sentiers sont bien balisés et les balcons installés le long de la balade offrent de magnifiques points de vue sur les différentes étendues d’ocres. Plus « sauvage » que le sentier des Ocres à Roussillon, la balade du Colorado Provençal offre de beaux panoramas que vous découvrirez ci-dessous. La beauté de ce site est le résultat combiné du travail des hommes et de la nature, c’est pourquoi il est important de conserver ce lieu chargé d’histoire en respectant les consignes données par les agents de protection du Colorado, afin que ce trésor perdure pour les générations futures. On pourra trouver sur l’une des boucles des vestiges de l’activité humaine tels que des rails, tuyaux et des pompes qui témoignent de l’importante activité ocrière (Sce le site internet).

Jean-Louis, en raison de ses difficultés à marcher sur des parcours trop accidentés, s’étant contenté de la randonnée A au signalement vert, j’ai continué seule vers celle au signalement orange. À mon grand étonnement ce parcours s’est effectué sur un trajet assez long sans rencontrer âme qui vive mais je me suis arrêtée à tous les points de vue pour bénéficier de cette vue incroyable tant sur le « désert » que les cheminées de fées que j’ai kidnappées grâce à mon iPhone et qui donne un superbe résultat auquel je ne dois pas grand chose. Les paysages sont changeants tout au long du parcours et passent par tous les coloris.

Revenus à Rustrel, petit village coquet aux maisons colorées, nous nous sommes rendus à la seule auberge de la localité. Après un repas délicieux comme savent les préparer les aubergistes, notamment une omelette au Banon en entrée et un tartare de thon pour moi tandis que mon époux prenait une alouette sans tête baptisée alouette provençale, repus, nous avons pris possession de notre chambre spartiate mais confortable. À noter que l’aubergiste est le spécialiste des frites pour lesquelles il se montre très généreux.

L’auberge de Rustrel au confort plutôt rustique
Chloé teintée d’ocre pour laquelle j’ai eu du mal à restituer sa teinte d’origine

Alliant nature et patrimoine, le Colorado provençal est une ancienne carrière à ciel ouvert, en plein massif forestier.

Le lendemain, avant de nous rendre à Roussillon nous sommes passés par Saint-Saturnin-sur-Apt, village haut perché où se trouvent des ruines importantes et un château qu’il faut vraiment mériter pour les découvrir, le chemin d’accès étant particulièrement pierreux et casse gueule pour tout dire. C’est encore seule que j’ai effectué cette petite randonnée mais cela valait la peine de d’arpenter ce chemin.

Après donc avoir arpenté le Colorado de Rustrel et ses espaces aux contrastes saisissants, du jaune le plus lumineux au rouge le plus profond, façonnés par six générations d’ocriers et de mineurs de fer, recommandé en cela par notre sympathique aubergiste nous sommes partis en direction de Roussillon en faisant un léger détour par St Saturnin-sur Apt que malheureusement nous n’avons fait que traverser pour aller admirer le point de vue sur la vallée.

Arrivés à Roussillon suffisamment tôt avant le déjeuner nous avons pris le chemin des Ocriers situés à l’entrée du village situé sur un pic rocheux.

Le village

D’abord l’étonnement : ce village situé sur un pic entièrement ocré, ensuite l’animation un 22 septembre créée, par un grand nombre de touristes ; après nous être assurés d’une réservation dans un restaurant, nous avons commencé avant toute visite de ce beau village, cité emblématique du Luberon et reconnu en tant que l’un des plus beaux de France, par la randonnée du Sentier des Ocres situé juste à l’entrée.

C’est un sentier entièrement arboré aménagé dans d’anciennes carrières dont l’exploitation s’est arrêtée dans les années cinquante.

Petit rappel historique :

Bien avant son exploitation industrielle, l’ocre a été utilisée à travers les millénaires. D’abord par les hommes préhistoriques au paléolithique, comme en témoignent les peintures rupestres et l’art pariétal, puis par les Égyptiens, Mésopotamiens, Grecs et Romains…

« Ocrement » appelée La Chaussée des Géants : c’est une balade exceptionnelle au cœur du plus grand gisement d’ocre.

L’ocre est un pigment résistant naturel et inaltérable composé d’argile et d’hydroxyde ou d’oxyde de fer. Cette matière colorante entre dans la fabrication des peintures, enduits et autres badigeons mais aussi dans de nombreux autres produits industriels.

Après extraction, le sable ocreux est lavé puis l’ocre obtenue sera séchée avant d’être envoyée en usine pour être broyée, calcinée et enfin conditionnée.

Pour la randonnée du Sentier des Ocres deux parcours sont proposés de 30 et 50 mn. Nous sommes époustouflés par les paysages spectaculaires qui s’offrent à nous dès le départ. L’ocre est partout, étalant ses variations de couleurs naturelles, ses paysages façonnés par l’eau, le vent et la main de l’homme. Pour ma part, j’ai abandonné mon mari pour rejoindre la grande boucle que j’ai parcourue pendant un long moment seule. Parvenue au sommet la vue sur le parc était incomparable. C’est ainsi qu’on voyage grâce à ces ocres du désert du Sahara au Grand Canyon américain, en passant par la Cappadoce turque.

Je vous propose de partir ensemble à la découverte de ces collines orangées qui éveillent l’imaginaire et vous transportent dans un univers coloré et naturel. Grâce aux ocres de Rustrel et à celles de Roussillon, vous voyagerez du désert du Sahara au Grand Canyon américain, en passant par la Cappadoce turque ! Plutôt prometteur, non ?

Le CANAL du MIDI à BÉZIERS

L’une des grandes curiosités de Béziers est évidemment le Canal du Midi qui la traverse avec le passage des sept écluses de Fonséranes qui jalonnent ce dernier (à l’origine neuf mais deux d’entre elles ne sont plus utilisées).

Cette traversée se faisant hors vacances, la circulation maritime était moins fréquentée et permettait de ne jamais attendre entre chacune d’entre elles.

Nous avions eu en effet l’occasion de prendre une péniche pour aller jusqu’au tunnel de Malpas (ouvrage unique sur le parcours du canal) et retour et ainsi prendre ces fameuses écluses …situées dès passé le Pont-Canal qui se trouve au-dessus de l’Orb. La guide nous commentait l’histoire de Béziers et surtout celle de la cathédrale Saint Nazaire construite sur les ruines de la cathédrale romaine incendiée lors de la Croisade des Albigeois contre les Cathares, et sur les restes d’un temple romain.

Cet article reprend en fait deux situations différentes : l’une concernant justement cette balade sur le canal et l’autre organisée par l’office de tourisme de Béziers retraçant l’histoire de Pierre-Paul Riquet, son concepteur, et qui est sans doute la personnalité la plus célèbre de la ville. C’est d’ailleurs le guide travesti pour la circonstance qui nous retrace son histoire étroitement mêlée au chef-d’oeuvre de sa vie pour lequel il engloutit une partie (deux millions de livres de l’époque) de sa fortune.

FESTIVAL VOITURES ANCIENNES

Pour les amoureux de vieux tacots (pléonasme ?), voici une exposition de véhicules anciens sur laquelle nous sommes tombés en faisant un séjour dans le Morbihan, plus précisément pour assister au mariage de la filleule de mon mari : c’était en mai 2010 et en voulant confirmer cette date sur le net, je me suis rendu compte que ce genre de manifestation était très couru en province. Mais quelle que soit l’époque ces véhicules sont intemporels.

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UN JARDIN EXTRAORDINAIRE

Il existe à Sète un jardin privé particulier qui n’est ouvert que sur demande ou pendant les journées qui sont consacrées aux artisans d’art, en général en octobre.

Je vous laisse le découvrir car j’avais fait un diaporama de ce lieu extraordinaire en 2016 :

Ce week end est consacré aux portes ouvertes des artistes sétois et Marianne Thiébaud m’a informée que son jardin était renouvelé. Je pense donc y aller pour faire ce nouvelles photos et réaliser peut-être un nouveau diaporama.

Je suis allée le week end dernier visiter le jardin Land Art modifié assez profondément. Personnellement je préfère l’ancienne formule que je trouve beaucoup plus originale. Là le thème était résolument tourné vers un monde futuriste composé de robots de toute sorte. Certaines compositions sont faites à base de plastique remodelé ou encore des meubles en carton qui sont recouverts de papier. Le tableau que j’ai apprécié particulièrement est celui concernant le savant qui n’inventait que des outils inutilisables : tout était à l’envers.

TOUT ANK AMON

Dans les années 90 nous avons eu l’opportunité de faire une croisière sur le Nil qui nous a laissé un souvenir impérissable. Pour la relater il me faudrait me fier à mes albums de photos, ce que je ferai peut-être un jour, pour scanner les photos de cette époque.

J’ai retrouvé néanmoins dans un disque dur de cette époque des photos que j’avais réalisées sur le musée du Caire et je m’empresse de les déposer ci-dessous :

MIREPOIX

Sur la route de nos brèves vacances en direction du lieu de la cousinade organisée à l’occasion des quatre vingts ans de la cousine germaine de mon mari, en évitant l’autoroute nous sommes passés par cette petite ville médiévale de l’Ariège, haut lieu du Catharisme.

Lorsque nous avons quitté Paris pour venir passer notre retraite en Languedoc je me suis passionnée pour cet épisode sanglant de l’Histoire de France durant lequel Inocent III, ce pape rigide et intolérant, avait conduit Philippe Auguste sous menace d’excommunication s’il ne le faisait pas à organiser cette croisade des Albigeois et à finir par éradiquer avec Louis VII ces Parfaits qui n’avaient qu’un tort : celui de s’élever contre la luxure des membres du clergé catholique et ne demandaient qu’à suivre leur foi. le roi de France s’octroyait ainsi tout le sud de la France en annexant ce Languedoc récalcitrant.

« Au détour de l’An Mil, un peu partout en Europe, naissent des déviances religieuses issues de la chrétienté. Ces hérésies apparaissent comme des mouvements de contestation de l’Eglise, dénonçant entre autre sa richesse. Le catharisme prend alors bien racine en Occitanie. Le pouvoir politique ne s’y oppose pas et est même plutôt partisan. On dénombre d’ailleurs un nombre important de maisons de parfaites à Dun, à Lavelanet ou encore à Mirepoix. Par ailleurs, cette cité semble être un centre important puisqu’en 1206, un grand concile cathare y réunit jusqu’à 600 parfaits.

En 1209, après plusieurs décennies de condamnations et d’avertissements, le pape Innocent III déclenche une croisade contre ces hérétiques. Les barons venus du nord de la France, menés par Simon de Montfort, mettent alors le sud de la France à feu et à sang. Les seigneurs ayant adhéré au catharisme, dépossédés et bannis, sont appelés les faydits. Notre territoire est remis à Guy de Lévis, bras droit de Simon de Montfort.
Si les seigneurs languedociens entament une résistance (reprise de territoires, attaques des troupes des croisés, etc.), la seconde croisade, lancée en 1226 par Louis VIII s’achève en 1229, par le traité de Meaux-Paris, rattachant ainsi le Languedoc au royaume de France.

La fin de la croisade des albigeois ne marque pas pour autant la fin du catharisme. Les communautés cathares se réfugient dans la clandestinité, protégées par un vaste réseau de solidarités familiales et sociales. En parallèle, le pape met en place l’Inquisition pour rechercher et punir les hérétiques. Montségur, devenu lieu de refuge pour les faydits et les religieux cathares, est assiégé de mars 1243 à mars 1244. Deux cents cathares furent ainsi brûlés au pied du pog… »

Source : le site officiel de Mirepoix.

Pour en revenir à Mirepoix, cette petite ville ariégeoise, ancien évéché créé en 1317 par Jean XXII puis supprimé en 1790 par l’Assemblée nationale constituante et le concordat de 1801 et jamais rétabli, possède en son centre une place des plus remarquable (voir galerie de photos)

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