HERAKLION

En mai 2015 avant de quitter Servian pour Sète, nous sommes allés à Heraklion, en Crète y passer une semaine [nous ne nous accordons guère plus à cause de nos animaux] à la suite d’un article paru dans le Fig Mag qui avait attisé notre curiosité. On y évoquait notamment la restauration de l’important site archéologique de Knossos dont les couleurs vives attirent moult visiteurs.

L’ÎLE AUX OUBLIÉS

Héraklion, capitale de l’île la plus importante de l’archipel crétois portant le même homonyme, est célèbre également pour son musée archéologique – le deuxième en importance après Athènes – et pour sa relative proximité de Spinalonga, l’île aux Lépreux puisque celle-ci est proposée depuis la capitale en excursion d’une journée en bateau et nous en avons bénéficié.

Spinalonga, rendue célèbre grâce notamment au roman de Victoria Hislop portant ce titre de l’Île aux oubliés (l’île des lépreux).

Il règne une curieuse atmosphère qui vous prend aux tripes à l’évocation de la destination de cette île située à quelques encablures du port d’Elounda. Cette île-forteresse (autrefois place forte) avait comme occupants une colonie de lépreux, à une époque somme toute récente (première moitié du XXe s.).

L’île des lépreux (1904-1957)

Spinalonga a servi de lieu d’enfermement des lépreux de 1904 à 1957. Auparavant, ceux-ci vivaient dans des meskiniès ou leprochoria, des quartiers misérables, en dehors des villes crétoises. Le 9 juillet 1901, le parlement crétois adopte la loi 375 qui prévoit l’arrestation de tous les lépreux de Crète et leur déportation vers Spinalonga. L’île était alors encore habitée par près de 1 200 habitants turco-crétois, qui sont forcés de quitter les lieux.

L’enfermement des lépreux est vu essentiellement comme une mesure sanitaire pour protéger les gens sains. Il n’y a en effet aucun traitement disponible au début du xxe siècle et le mode de transmission est encore inconnu. La maladie était considérée à tort comme très contagieuse et les lépreux comme des victimes d’une malédiction, qu’il fallait cacher. Pendant plus de cinquante ans, il y a eu à Spinalonga de 300 à 500 personnes enfermées, privées de citoyenneté et rayées des registres de naissance.

Si l’île a bien servi de lieu d’enfermement des lépreux, on ne peut pour autant parler de léproserie, car ils ne bénéficiaient d’aucun soin digne de ce nom. La situation sanitaire y était dramatique (manque d’hygiène, eau insalubre, etc.)

Contre cet abandon, les habitants de Spinalonga s’organisent. Ils recréent une vie de village, avec école, épicerie, boulangerie, cafés, barbier, etc. Ils exigent de l’administration des aménagements sanitaires et des soins médicaux. Mais ils reçoivent davantage de l’aide de fondations privées que de l’administration grecque.

Contrairement aux instructions de l’administration grecque, les lépreux de Spinalonga ont toujours maintenu des contacts avec les habitants de la région. Bénéficiaires d’une rente, les lépreux achetaient, souvent à prix excessifs, les denrées alimentaires des paysans de la région. Et l’existence de cette rente a incité de nombreux habitants de la région à demander aux lépreux de devenir le parrain de leur enfant, ce que les lépreux acceptaient volontiers, tant était grand leur désir de maintenir des liens avec le reste du monde.

En avril 1957, l’île cesse de fonctionner comme léproserie nationale et les malades sont petit à petit transférés vers l’institution d’Agia Varvara près d’Athènes. Le dernier habitant de Spinalonga, un pope, y aurait vécu jusqu’en 1967.

Bien que guéris, une bonne partie des habitants de Spinalonga ne peuvent rentrer dans le village, où ils sont rejetés par leur famille et toujours considérés comme lépreux. Ils reconstituent alors une communauté à Agia Varvara.

Recueil des photos faites par JL

KNOSSOS ou CNOSSOS

Une visite rapide de cette restauration

Plutôt que de vous faire un commentaire quelconque et peut-être donner envie à mes lecteurs éventuels de visiter cette reconstitution voici un lien qui vous en parlera beaucoup mieux que moi, surtout que ladite reconstitution a dû bien avancer depuis.

Mieux que des discours les photos montrent l’état en 2015 de la rénovation.

LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE L’ÎLE

Considéré comme le plus important recueil archéologique et son deuxième en importance de. La Grèce, il possède l’une des plus vastes collections d’antiquités grecques au monde,et abrite plus de 20 000 objets datant de la préhistoire à la fin de l’Antiquité venus de l’ensemble de la Grèce.

Organisé en cinq thèmes : préhistorique, millénaire, par siècle, époques romaine et égyptienne Proche-Orient&le.

Le temps nous manquant, nous n’avons pu visiter toutes les salles : en voici un bref aperçu

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