La photo que je préfère de Chanel, sur le billard de Servian
Daphnis : ses curieux endroits pour s’imposer !
Ou encore sur le billard quand nous habitions Servian
ou carrément entre les pièces du jeu d’échec sans les déranger !!

Sa façon de participer aux échecs
Daphnis adore se trouver des endroits insolites pour se poser. Là c’est le jeu d’échecs.
CHANEL
Lorsque Chanel, ma chienne bienaimée, au bout d’une semaine terriblement éprouvante et malgré tous les soins apportés nous a quittés, le malheur est venu de nouveau s’abattre sur nous : Chanel qui avait été le principal acteur de ma résilience lors du décès brutal de notre fils cadet Fabrice en juillet 2012, Chanel qui était si tendrement aimée tant par sa beauté que par son attachement, Chanel dont je ne pouvais envisager le départ à douze ans et demi (les Yorkshire vivent au moins quinze ans), ma chienne qui m’avait tant aidée à surmonter mon chagrin nous a quittés un 30 juin après la découverte d’une tumeur fulgurante au cerveau ! Ses convulsions durant une semaine m’avaient littéralement paniquée même si la vétérinaire prétendait qu’elle ne souffrait pas.
Le choc a été si violent que j’en avais perdu l’appétit et la vie n’avait plus vraiment d’intérêt même entourée de l’amour de mon mari. Tant et si bien qu’au bout de deux mois Jean-Louis s’est mis à la recherche d’un chiot qui, tout en étant différent, nous rappellerait la petite chienne qui nous avait accompagnés les douze années précédentes.

… et je devais la laisser jusqu’à trois mois

Elle avait alors 13 semainesEt un jour Jean-Louis m’a envoyé un lien vers un centre de chiots avec une photo de Biewer Yorkshire Terriers adorables… Des chiots en tous points semblables à des Yorkshire Terriers à une différence totale près : la couleur de leur robe.
Un certain 30 août (curieusement pour l’anniversaire de notre fils aîné), nous sommes partis pour le Vaucluse voir cette portée ; j’avais pris soin auparavant de réserver par téléphone un chiot tricolore et tout de suite en découvrant cette fratrie de quatre chiots, la première à venir près de la vitre alors que ses frères et soeur couleur chocolat étaient pelotonnés en train de dormir, ce fut ELLE. Tout de suite nous sommes tombés sous le charme de cette miniature (910 g) de neuf semaines et nous avons procédé à la réservation pendant que je gardais précieusement dans mes bras cette petite peluche répondant au nom de Pétunia qui m’avait déjà conquise tout comme Jean-Louis.
Néanmoins nous devions attendre qu’elle ait atteint le poids fatidique de 1,200 kg et tous ses vaccins avant de l’adopter. Qu’il a été long ce temps de latence !!! Je n’en pouvais mais je devais me contraindre à patienter, sachant que c’était une mesure de précaution indispensable ; en plus d’un poids à atteindre, il fallait qu’elle reste quelque temps avec sa fratrie pour franchir le seuil de la séparation. Fort heureusement je prenais de ses nouvelles au moins deux fois par semaine (je n’osais pas davantage) pour m’enquérir de son poids qui mettait beaucoup de temps à grimper !!! Cécile avec sa patience d’ange me renseignait bien volontiers pour me permettre de me résigner …
Et puis un dimanche n’y tenant plus et sur mes demandes expresses, Jean-Louis consentit à faire le trajet pour aller la voir de nouveau.
Elle nous avait reconnus et déjà je me demandais comment j’allais faire pour repartir sans elle.
Alors la nouvelle est tombée : Pétunia que j’avais décidé d’appeler Chloé à cause de notre chat Daphnis avait le poids presque requis et nous pouvions la ramener à Sète.
Mon bonheur était indescriptible et le retour s’est merveilleusement passé, Chloé dans mes bras.
Elle a vite repéré les lieux. Et dès la première nuit est demeurée dans la salle de bains dans son panier. Le lendemain, tôt, je suis allée découvrir mon petit bout qui se tenait gentiment couchée et alors que le sol était inondé par endroits de son petit pipi et maculé de quelques crottes.
Chloé est restée environ un mois dans la salle de bains avant d’intégrer notre chambre, tandis que Daphnis occupait sa place habituelle sur mon lit à mon côté, bien décidé à ne pas laisser empiéter son territoire. D’ailleurs parlons-en ! Daphnis est un bon gros chat (fourrure d’hiver oblige) de onze ans, peu enclin désormais à jouer, ce qui ne fait pas l’affaire de mon petit bout qui sautille à l’envi autour de lui quand il daigne rentrer prendre ses repas. Il la craint comme la peste. Tout du moins au début, car peu à peu les choses semblent s’arranger, et ce d’autant plus que Chloé n’arrive toujours pas à quatre mois et demi (presque) à grimper aux escaliers. Elle s’arrête au quatrième degré – ce qui est déjà un exploit – tandis que Daphnis, au tournant, deux marches plus haut s’affaire à manger.
L’ÉDUCATION DE MADEMOISELLE PÉTUNIA DU SOLEIL LEVANT, DITE CHLOÉ :
Je dois reconnaître que, même si elle a fait de réels progrès, Mademoiselle n’est pas encore propre. Elle continue de préférer ses alèses disposées dans la cuisine, un coin du salon et dans le couloir de l’étage…. Quand elle ne fait pas ses petits dépôts à côté de la plaque ! Néanmoins je l’habitue quasiment tous les jours à profiter des sorties pour qu’elle fasse ses petits besoins.
Lors des promenades, comme je grimpe assez haut pour parvenir à la forêt des Pierres Blanches qui demeure le royaume des chiens en liberté avec leurs maîtres, je la mets dans un porte chiot que j’avais conservé de mon premier York, Joy.
Là-haut, elle se met volontiers à poursuivre tous les chiens qu’elle rencontre, chiens qui pour la plupart sont grands et forts et qui tolèrent volontiers cette espèce de boule de poils ébouriffée qu’est encore ce chiot. Â ma grande surprise son minois attire tous ceux que je rencontre et en peu de temps elle est devenue une espèce de mascotte. C’est vrai qu’elle est si jolie avec sa robe tricolore blanche, noire et fauve (cette dernière couleur qui se cantonne essentiellement à son minois commence à s’affirmer davantage maintenant qu’elle a grandi).
LES JEUX
Les jeux de balle sont réservés à la maison. Chloé est folle de tous ses petits jouets et dès le départ elle m’ a rapporté systématiquement ses jouets pour que je les lui renvoie…. Et le jeu dure facilement dix minutes ! Ensuite elle les place d’elle-même dans son panier où elle s’endort pour récupérer.
Le moment le plus pénible est celui quasi quotidien du brossage. Pour éviter que des noeuds se forment je me contrains à la brosser chaque jour et Chloé montre un aspect fort de son caractère : elle essaie de résister à coups de bec et d’ongles si je puis dire au passage de la brosse à crins.
Mais elle apprécie l’eau de rose pour le nettoyage de la gueule et je l’initie au brossage des dents avec plus ou moins de bonheur. Je dois reconnaître que le brossage quotidien donne ses fruits puisque je n’ai plus guère de noeuds.
LE BIEWER YORKSHIRE TERRIER
Un mot sur la race des Biewer qu’on doit prononcer Biveur puisqu’elle est d’origine allemande !
Ce type de chien n’est pas encore reconnu en France et elle n’a donc pas de LOF (à vrai dire je m’en moque car je n’ai pas l’intention de lui faire faire une portée – j’aurais trop de mal à me séparer d’éventuels bébés ensuite. Néanmoins je suis dans l’attente de ses papiers officiels car elle a une généalogie puisque provenant d’un élevage du Gard.
Voici brièvement exposée l’histoire de la création de cette nouvelle race de Yorkshire. (Source Wikipedia)
Monsieur et Madame Biewer, des éleveurs allemands, constatèrent la présence dans une portée de Yorkshire terriers d’un chiot à panachure blanche envahissante. Intrigués par cette anomalie et conquis par la robe tricolore de ce bébé, ils étudièrent la possibilité d’une mutation du gène récessif pie dans leurs lignées de reproducteurs. Ils commencèrent un travail de sélection qui leur permit de créer, en 1984, un petit chien présentant toutes les caractéristiques du Yorkshire terrier mais avec trois couleurs : bleu, blanc et or.
En 1988, Monsieur Biewer présenta en exposition deux de ses sujets mais ceux-ci, ne correspondant pas pour les couleurs au standard du Yorkshire terrier, furent déclarés impropres à la reproduction.
L’Allemagne, pays d’origine du Biewer Yorkshire terrier, regroupe le plus grand nombre d’éleveurs mais la race se développe également en direction de l’Europe de l’Est (Lettonie, République tchèque, Hongrie, Ukraine, Pologneetc.). L’Italie, la Suisse et l’Espagne en sont au même point que la France et débutent seulement l’élevage. Mais plusieurs éleveurs passionnés en France commencent la sélection en important des sujets.
Des clubs, tels que l’IBC allemand, le BCF (Biewer CLub de France) et le CLUB FRANÇAIS DU BIEWER tiennent à jour la généalogie et l’évolution des Biewer Yorkshire terriers déclarés ce qui permet un traçage de la race. Ces bases de données sont indispensables. Elles constituent des outils fiables et incontournables pour les éleveurs qui travaillent pour produire des Biewer Yorkshire terriers correspondant au standard établi.
POURQUOI CHLOÉ AU LIEU DE PÉTUNIA ?
Bien que l’année soit celle des P, j’ai choisi de débaptiser Pétunia pour lui préférer Chloé parce que mon chat s’appelle Daphnis. Il faut à vrai dire remonter à la découverte de ce chaton dans mon jardin de Servian par mon mari alors qu’il n’était âgé que d’une semaine environ d’après le vétérinaire ; ce chat dit européen blanc et roux, que je croyais être une femelle, je l’avais prénommé Daphné (année des D). Lorsque j’ai découvert son genre masculin j’ai dû me résoudre à le débaptiser et c’est ainsi que Daphnis, ce demi-dieu de la mythologie, a remplacé Daphné. Chanel âgée d’un an était alors la reine du foyer et j’en étais presque à regretter de ne pas l’avoir appelée Chloé en référence aux amoureux célèbres (Chanel était le nom attribué par l’éleveur). Voilà pourquoi en souvenir de Chanel, Chloé est devenue le centre de nos attentions.
Ce qui est certain c’est qu’elle semble remarquablement intelligente. Ainsi par exemple elle a pigé tout de suite pour rapporter les objets que nous lui envoyons, soit à nos pieds, soit directement dans son panier si nous sommes indifférents. Dès le premier soir elle s’est endormie dans la salle de bains sans pleurer. Elle craint certes les véhicules, mais ceux qui roulent et pas du tout ceux qui sont stationnés. En revanche elle n’a absolument pas peur de nos voitures. Elle demeure sur le siège passager quand je conduis seule, et sur moi quand c’est mon mari qui pilote. Elle ne bouge pas du tout. J’espère que cela durera dans le temps.
Chloé a mis un certain temps à accepter la laisse. Elle refusait systématiquement d’avancer. En fait j’ai compris plus tard qu’elle était terrorisée par les véhicules qui roulaient, mais pas ceux qui étaient stationnés.
Que dire encore ? J’ai fait un essai qu’elle a vite assimilé : celui de la mettre sur le robot ! Elle n’a pas mis longtemps pour comprendre mais je dois dire que je n’ai pas insisté. Je recommencerai l’expérience pour voir si elle appréciera le voyage !!!
Elle est un amour de tendresse enfin. Si le premier mois elle a eu tendance à mordiller sans doute à cause des dents qui sortaient, désormais, elle câline plutôt ou répond aux câlins qu’on lui fait….
Tout nouveau, tout beau..
Je viens de recevoir la validation de la généalogie de Pétunia du Soleil Levant, dite Chloé, qui remonte à ses arrière grands parents. Elle est fichée tricolore Bleu/Blanc/Or alors que ses frères et soeur étaient tous chocolat comme dit plus haut et validée au BCF (Biewer Club de France) sous le numéro 2019/1090.
MES QUATRE CHIENNES
Je commencerai par la première d’entre elles :
NANE

Nane était un magnifique setter dont la robe rousse était toujours lustrée et le fouet splendide, fouet que j’admirais surtout quand elle était à l’arrêt (comme tous les chiens de chasse) parfaitement rectiligne.
Elle arriva parmi nous un jour d’été et tout de suite elle se montra d’une docilité et d’une gentillesse à toute épreuve. C’était le chien de mes fils car elle les avait accompagnés pendant leur enfance et leur adolescence.
J’avais posé comme condition quand, lassée par les demandes de mon époux et de nos enfants, je m’étais laissé convaincre de donner ma démission d’un boulot que, pourtant j’adorais, d’avoir enfin un animal dans la maison que nous venions d’acquérir. J’estimais en fait que malgré l’attrait du poste et les avantages de ce deuxième salaire, il était temps – ce dont il a largement usé (jusque maintenant à la retraite avec un boulot bénévole qui lui bouffe les trois quarts de son temps) de lui laisser toute latitude pour faire carrière -. D’autre part, j’estimais utile d’être présente au foyer alors que mon fils aîné entrait en sixième et le second au CM2, pour m’occuper davantage de leur éducation.
Nane ne m’a plus jamais quittée sauf une fois pour une raison médicale et je l’entraînais partout, que ce soit aux courses ou au cinéma que je fréquentais assidûment grâce à un pass (cela existait déjà dans les années 70 et il était annuel) et elle restait sagement à m’attendre sur le siège arrière de l’auto. Bien évidemment l’hiver elle avait une couverture et l’été je ne me garais que lorsque j’étais sûre qu’elle n’aurait pas chaud.
Un jour cependant je dus l’emmener à la clinique vétérinaire de Maisons Alfort pour subir une intervention sur sa gorge afin d’ôter la tumeur maligne qui s’y trouvait et la mettait en péril. Ce furent des journées insupportables d’attente alors que l’opération par endoscopie (cet outil était testé chez les animaux) s’était fort bien passée.
J’ai hélas peu de photos de ma « fille aînée » et je le regrette beaucoup aujourd’hui, mais j ‘ai retrouvé un ancien commentaire que j’avais fait lors de l’hospitalisation de Nane à l’école vétérinaire alors que je croyais ne jamais la revoir.

Elle avait treize ans à ce moment-là mais fort heureusement j’ai pu encore la garder près de quatre ans. Même âgée elle était toujours aussi belle et vive. Ce fut simplement pendant sa dernière semaine de vie que je vis la transformation s’exercer. Elle vieillit d’un coup et un matin elle vomit son estomac. Affolée, j’appelai SOS vétérinaires et lorsqu’il arriva, il ne put que constater que, pour elle, avait sonné l’annonce de sa fin. C’est dans mes bras qu’elle eut sa première piqûre pour l’endormir et la seconde ensuite pour nous quitter. Mon mari qui était à mes côtés était aussi désarçonné que moi. Rapidement nous sûmes que nous pouvions procéder à une crémation individuelle et nous l’amenâmes à l’incinération. Je me rappelle que la personne qui nous a reçus l’a fait avec beaucoup de tact et de pudeur. Nous avons attendu qu’elle nous soit rendue dans sa boîte (les urnes n’étaient pas encore créées pour les animaux) et ce n’est que récemment, alors qu’elle était restée parmi nous depuis 1993, que nous avons éparpillé ses cendres à Sète dans la mer.
Mes enfants ont été particulièrement malheureux de la disparition de « ma » chienne qui avait passé près de dix sept ans avec nous… Si malheureux que lorsque, huit mois plus tard et alors que je faisais une petite déprime, j’ai ramené chez nous le petit chiot qu’était Joy, ils m’ont dit que rien n’y personne ne remplacerait leur Nane.





… et c’est là que je constate qu’on ne voit nulle part le magnifique fouet qu’elle avait (à la première photo, elle est encore un jeune chiot) et pourtant j’en avais faites que je ne retrouve plus car non numérisées.
JOY

Ah Joy ! La première de mes trois Yorkshire terriers…
Je m’aperçois que c’est la seule à n’avoir pas eu de page internet comme les trois autres. Je répare en quelque sorte un oubli bien involontaire… car elle m’a donné autant de joie que ses consœurs. Pourtant je maîtrisais à peu près l’infographie depuis huit ans !!!
Je l’avais choisie complètement différente puisque rien ne pouvait remplacer Nane. Il ne fallait pas qu’un nouveau chiot nous la rappelle. Je doit confesser que Stéphane et Fabrice-Nicolas n’avaient qu’un intérêt mitigé pour ce minuscule chien de deux mois mais sa taille nous permettait de l’emmener plus facilement partout avec nous, notamment à vélo dans son panier. Je peux dire que je me suis rattrapée à ce moment-là « genre » photos. Il s’agissait bien entendu encore de photos papier mais elle a eu son propre album à tous les stades de la vie. On a sauté alors une génération et ce sont mes petits enfants qui l’ont prise pour leur jouet.
Même si elle a compté quasiment autant que Nane je n’ai pas vraiment trop de souvenirs marquants à évoquer, sauf trois dont deux qui auraient pu être dramatiques.
Au début il m’avait été conseillé d’attacher ses oreilles afin qu’elles restent droites… Je l’ai fait près d’un mois durant car elles n’étaient pas assez fermes pour être dressées.
Pour le premier nous étions dans le sud chez des cousins qui possédaient une piscine. Joy devait avoir quelque deux ou trois mois et comme elle aussi me suivait partout, elle était tombée dans ladite piscine alors que nous nous baignions. Fort heureusement je l’ai rattrapée avant qu’elle ne se noie et c’est une espère de petit rat que j’ai sortie de l’eau.

Il me revient à l’esprit une anecdote qui aurait pu devenir dramatique : nous avions un appartement de vacances à St Aygulf dans un immeuble de trois étages avec duplex au dernier et j’avais ma petite chienne alors âgée d’environ un an attachée à une laisse à enrouleur automatique (ce qui l’a sauvée). Alors que l’ascenseur démarrait je me suis rendu compte qu’elle ne m’avait pas suivie et que de mon côté je n’avais aucun moyen de lâcher la laisse. Par automatisme pur j’ai actionné l’arrêt de l’ascenseur et fort heureusement étant seule dans l’appareil, j’ai pu redescendre au rez-de-chaussée retrouver ma petite bête tranquillement assise sur son séant à m’attendre,inconsciente du danger encouru. Je crois qu’à l’époque je n’ai eu de cesse de remercier le ciel de m’avoir évité une catastrophe.
C’est à Servian et alors que nous avions nos petits enfants en vacances chez nous que Joy nous a quittés pour le royaume des chiens après avoir été empoisonnée manifestement. Nous avions des haies de lauriers roses et je veux croire qu’elle a pu ingérer une feuille de ces arbustes qui procure un empoisonnement mortel, mais cette pauvre petite bête, bien que j’aie passé du temps chez les vétérinaires qui n’ont rien fait alors que manifestement elle donnait des signes d’empoisonnement elle s’est éteinte dans mes bras par un arrêt cardiaque.

CHANEL

Je me suis rendu compte que les animaux ne se remplaçaient pas dans nos cœurs mais s’y ajoutaient, tout comme les enfants. Je crois que j’ai autant aimé Chanel que Joy ou encore l’irremplaçable Nane. A présent c’est Chloé qui retient toute notre attention. Est-ce pour autant que j’oublie les trois auxquelles elle a succédé ? Chacune conserve dans mon cœur une place bien à elle.
J’ai acheté Chanel de Monteray trois mois après le décès de Joy car j’ai craqué en voyant cette petite beauté ! Bien évidemment elle ressemblait beaucoup à Joy mais elle m’a aidée très vite je dois dire à – non pas l’oublier – en faire le deuil.
Elle avait un nom à rallonge puisque, elle, possédait un pedigree et naïvement j’ai cru que je pourrais sans problème le faire confirmer. A dix huit mois environ j’ai estimé que cela devait être suffisant pour l’amener à une exposition. C’était sans compter le fait que comme partout les expositions sont des machines à fric. D’après l’inspecteur elle était parfaite et naturellement elle l’était,sauf, sauf, la couleur…un peu trop claire et on m’a conseillée de revenir l ‘année d’après car sa teinte aurait foncé !!! Elle a obtenu une troisième place sur le podium mais je n’en avais que faire et je me suis juré que plus jamais je ne me prêterais à une telle mascarade. J’avais passé la journée pour rien ! Elle n’a jamais eu sa confirmation et je l’ai fait derechef stériliser !
Pour Chloé, celle qui nous ravit en ce moment par son extrême intelligence, je n’ai pas eu à me poser de question : sa race Biewer Yorkshire Terrier n’étant pas reconnue en France, il m’aurait fallu aller à l’étranger l’exposer. Mon expérience précédente m’avait suffi. Les compliments qu’on me fait à son égard sur la robe tricolore bleu, blanc, or qu’elle possède et son minois craquant suffisent à mon bonheur.
DAPHNIS

Il serait temps à présent que je m’intéresse à Daphnis, l’autre compagnon à quatre pattes de la maisonnée.
Daphnis à fait son apparition un après midi de juin 2008 dans le jardin de la villa que nous avions fait édifier à Servian (gros bourg entre Béziers et Pézenas) à la retraite de mon mari. Ce dernier pensant que c’était un lérot m’avait, avant de s’en débarrasser, fait découvrir un petit animal blanc et roux de quelques jours qui avait ses oreilles collées et les yeux fermés.
Daphné, le nom que je lui avais donné à l’époque, n’avait que quelques jours, jeté par-dessus la haie vraisemblablement par sa mère ou quelque individu soucieux de se débarrasser d’une portée non désirée.
Ayant obtenu de le garder au moins le temps de le sevrer, je m’attachais à ce petit bébé car plus qu’un chiot, un chaton est adorable à élever. Avec des soins appropriés il grandit jusqu’à ce que je découvre qu’en fait Daphné était un beau mâle et que je me mette en quête d’un nouveau nom de baptême. Daphnis s’imposait à moi à vrai dire assez rapidement.
Mieux qu’un long discours, je vous propose un petit film que j’ai pris beaucoup de plaisir à réaliser :
… et je n’ai jamais tenu ma promesse de faire d’autres films de l’éducation de Daphnis… mais à présent, âgé de 13 ans, il occupe toujours une place de choix au sein de la maisonnée. Il n’en craint pas moins Chloé, éternelle joueuse qui cherche à capter son attention et préfère se réfugier dans le jardin pour ne pas subir ses « tendres » assauts.
En fait je suis insincère quand je dis cela. Daphnis a, tout comme Chanel, sa propre page sur l’un de mes sites sur lesquels je mettrai des liens d’accès. Au début de son existence je postais quasiment tout le temps aussi bien pour Chanel que pour Daphnis, surtout quand ce dernier a disparu. Nous l’avons cherché pendant deux jours entiers et ce n’est que le troisième jour à minuit et alors que je sortais Joy – la première de mes Yorkshire – je le retrouvai devant notre porche, nous attendant, ensanglanté et claudiquant… nous nous sommes toujours demandé avec Jean-Louis comment il avait pu franchir la clôture de 1,80 mètre dans l’état où il était. Le lendemain le verdict était tombé : rotule en miettes et un seul diagnostic : l’opération. Alors que je demandais au vétérinaire s’il resterait handicapé, il m’a répondu que les chats avaient la chance de pouvoir remplacer leurs articulations par un faisceau de ligaments qui reformaient au bout de six mois celles-ci. C’est ce qui s’est produit !!! C’est sans doute pour cette raison que selon l’adage les chats ont neuf vies (six dans les pays du moyen orient et sept en Italie ou Grèce ou ailleurs) …
Aujourd’hui Daphnis a plus de treize ans et il continue d’avoir des accidents plus ou moins bénins. Ainsi il y a deux jours il est revenu avec une blessure en plein milieu de la colonne vertébrale que j’ai tenté de réparer en attendant de voir le vétérinaire. Ce devait être fait ce matin mais sa relative passivité m’a conduite à relâcher la garde et à mal fermer sa boîte de transport. Du coup il s’est empressé de sauter avant que j’aie eu le temps de fermer la portière de la voiture et j’ai dû reporter le rendez-vous au lendemain.
En attendant il se balade avec une énorme bande autour de l’abdomen dont il n’arrive pas – pour l’instant – à se séparer. J’essaierai de prendre une photo quand il reviendra. Mais hier soir il recherchait manifestement notre affection et j’ai dû me faire une petite place dans le lit conjugal pourtant vaste entre à gauche Chloé et à droite Daphnis qui s’étalait de tout son long !!!
Voilà L’explication ! Daphnis s’est battu et apparemment depuis plus de trois jours. La plaie s’est infectée et le plus installé. Il est actuellement anesthésié pour une petite intervention cet après-midi et j’en saurai plus alors.

Je crois savoir qui est l’auteur de cette plaie, manifestement un coup de griffe qui est devenu purulent. Il s’agit d’un chaton encore jeune qui prétend conquérir le territoire de Daphnis. Lui aussi est roux !